La Corse du Sud est une invitation permanente à la découverte, un territoire où la nature sauvage et préservée offre des spectacles d’une beauté saisissante. Si les plages idylliques attirent de nombreux visiteurs, c’est en empruntant ses sentiers de randonnée que l’on pénètre véritablement l’âme de cette région unique.
Pour les amoureux de la nature et les passionnés de marche, explorer l’île autrement signifie s’aventurer au-delà des cartes postales, à la rencontre de paysages grandioses, d’une biodiversité exceptionnelle et d’un patrimoine chargé d’histoire.
Des chemins côtiers surplombant une mer turquoise aux itinéraires alpins défiant les sommets granitiques, la Corse du Sud déploie un réseau de randonnées d’une richesse incomparable. Ce guide vous propose une sélection des plus belles randonnées pour une immersion authentique.
L’une des plus belles manières de découvrir la Corse du Sud à pied est d’emprunter les sentiers du littoral. Celui qui relie Campomoro à Tizzano, dans le golfe du Valinco, est particulièrement remarquable par son caractère sauvage et préservé. Géré par le
Conservatoire du Littoral, cet itinéraire serpente sur environ 15 kilomètres le long d’une côte granitique déchiquetée, offrant des panoramas maritimes constants et l’accès à une succession de criques isolées aux eaux cristallines.
C’est une randonnée modulable, que l’on peut parcourir en intégralité (compter 5 à 6 heures aller simple) ou par tronçons pour des balades plus courtes.
Le départ depuis la majestueuse tour génoise de Campomoro donne le ton : l’itinéraire plonge immédiatement dans un maquis dense et parfumé, où les senteurs d’immortelle et de myrte accompagnent le marcheur.
Le sentier, bien que globalement accessible, présente quelques passages plus techniques sur les rochers et un dénivelé cumulé non négligeable. Chaque montée est cependant récompensée par des vues imprenables sur la baie de Campomoro puis sur le large, avec parfois la silhouette de la Sardaigne se dessinant à l’horizon par temps clair.
Cette randonnée est une véritable immersion dans la nature côtière méditerranéenne. Loin de toute construction, on évolue dans un paysage façonné par le vent et les embruns, où la roche sculptée dialogue avec une végétation résiliente.
Les nombreuses criques, comme Cala d’Agulia ou Cala di Conca, invitent irrésistiblement à une pause baignade rafraîchissante. Il faut savoir que ce sentier, bien que populaire auprès des connaisseurs, reste relativement peu fréquenté comparé aux plages stars de l’extrême sud, offrant ainsi une expérience de tranquillité appréciable, même en été.
Pensez à emporter beaucoup d’eau, car les points de ravitaillement sont inexistants sur le parcours.
Explorer les environs de Bonifacio à pied offre des perspectives uniques sur cette citadelle spectaculaire et ses célèbres falaises calcaires. Plusieurs sentiers de randonnée, souvent plus courts et accessibles que les grands itinéraires côtiers, permettent d’admirer ce site exceptionnel sous différents angles.
Le sentier de Campu Rumanilu et Pertusatu, partant de la chapelle Saint-Roch près de la ville haute, est sans doute le plus connu. Cette boucle facile d’environ 2 à 3 heures longe le sommet des falaises, offrant des vues plongeantes vertigineuses sur les Bouches de Bonifacio et la Sardaigne toute proche.
Le chemin traverse un plateau calcaire recouvert d’un maquis bas et balayé par les vents, où la flore s’est adaptée à ces conditions extrêmes. On y découvre des panoramas saisissants sur la citadelle perchée, le goulet du port, et les formations rocheuses étonnantes comme le « Grain de Sable » ou le « Gouvernail de la Corse ».
La lumière intense et le contraste entre le blanc éclatant de la roche et le bleu profond de la mer créent des paysages d’une beauté minérale saisissante. C’est également un excellent point d’observation pour les oiseaux marins qui nichent dans les falaises.
Une autre option intéressante consiste à explorer le sentier de l’Arinella, qui descend depuis la ville haute vers une petite plage nichée au pied des falaises. Cette randonnée plus courte (environ 1 heure aller-retour) mais assez raide offre une perspective différente, depuis le niveau de la mer, sur l’imposante citadelle.
Quel que soit l’itinéraire choisi, randonner autour de Bonifacio est une expérience inoubliable qui combine beauté naturelle spectaculaire et immersion dans un site chargé d’histoire. Il convient cependant d’être prudent sur les sentiers en bord de falaise, surtout par grand vent, et de ne pas s’approcher trop près du bord.
Le site de Roccapina, célèbre pour son rocher granitique en forme de lion veillant sur une baie aux eaux turquoise, est également un excellent point de départ pour des randonnées permettant d’explorer l’île autrement.
Loin de se limiter à la plage principale, souvent très fréquentée en été, les environs offrent plusieurs boucles de randonnée à travers le maquis, menant à des points de vue exceptionnels et à des criques plus confidentielles. Ces parcours permettent d’apprécier pleinement la beauté sauvage de ce littoral du sud-ouest corse.
Une boucle populaire part du parking de la plage de Roccapina et monte vers la tour génoise qui domine le site. Cette ascension courte mais assez raide (environ 30-40 minutes) offre une récompense immédiate : un panorama à 360 degrés sur la baie de Roccapina d’un côté, et la plage d’Erbaju de l’autre, l’une des plus longues et sauvages de Corse.
Le sentier continue ensuite en balcon au-dessus de la mer, traversant un maquis dense où les senteurs de ciste et de lavande sauvage sont omniprésentes.
Pour les marcheurs plus endurants, il est possible de rejoindre la plage d’Erbaju par un sentier plus long qui contourne la pointe de Roccapina. Cette plage, accessible uniquement à pied ou par la mer, est un véritable havre de paix, même en plein été. Sa vaste étendue de sable fin et ses eaux cristallines invitent à une longue pause contemplative.
Figurez-vous que cette zone fait partie des sites protégés par le Conservatoire du Littoral, garantissant ainsi la préservation de son caractère sauvage. Randonner autour de Roccapina, c’est donc s’offrir une combinaison parfaite entre découverte d’un site emblématique, effort physique modéré et accès à des espaces naturels d’une beauté préservée.
Le massif de Bavella est un passage obligé pour tout amoureux de la nature visitant la Corse du Sud. Ces « Dolomites corses », avec leurs aiguilles de granit rose déchiquetées se dressant au-dessus de forêts profondes, offrent un spectacle naturel grandiose et un terrain de jeu exceptionnel pour la randonnée. Plusieurs itinéraires de difficultés variées permettent d’explorer ce site majeur du Parc Naturel Régional de Corse.
Pour une première approche accessible, la boucle du Trou de la Bombe (U Cumpuleddu) est idéale. Partant du col de Bavella (1218 m), ce sentier familial d’environ 2 heures aller-retour mène à une arche naturelle spectaculaire creusée dans le granit, offrant une « fenêtre » unique sur le paysage.
Le chemin traverse une belle forêt de pins laricio et offre déjà de belles vues sur les aiguilles environnantes. C’est une excellente introduction à l’ambiance alpine de Bavella.
Pour les randonneurs plus expérimentés, les options sont nombreuses. La variante alpine du GR20, qui passe au pied des Aiguilles, constitue un défi technique avec des passages équipés de chaînes et d’échelles, réservé aux montagnards aguerris.
D’autres itinéraires, comme la randonnée vers les cascades de Purcaraccia (attention, accès réglementé et difficile, guide recommandé) ou la montée vers le refuge de Paliri, offrent des immersions plus profondes dans le massif. Il est à noter que la beauté de Bavella réside aussi dans ses lumières changeantes, particulièrement saisissantes au lever et au coucher du soleil, lorsque le granit prend des teintes flamboyantes.
Prévoir une randonnée dans ce massif demande une bonne préparation : équipement adapté, vérification de la météo (qui peut changer très vite en montagne) et quantité d’eau suffisante.
Le plateau du Coscione (U Cuscionu) offre une expérience de randonnée totalement différente, une immersion dans un écosystème d’altitude unique en Corse du Sud. Situé entre 1500 et 1800 mètres, ce vaste plateau ondulé est caractérisé par ses pozzines, ces pelouses épaisses et spongieuses parsemées de trous d’eau scintillants.
C’est un paysage surprenant, presque irréel, où l’on se sent loin de l’agitation du littoral méditerranéen. L’accès se fait généralement par des pistes depuis Quenza ou Zicavo, nécessitant souvent un véhicule adapté ou une marche d’approche.
Une fois sur le plateau, les possibilités de randonnée sont vastes, bien que les sentiers soient parfois peu marqués. L’exploration se fait souvent « à vue », en naviguant entre les buttes herbeuses et les ruisseaux qui serpentent à travers les pozzines.
La boucle des bergeries de Bassetta est un itinéraire classique qui permet de découvrir le cœur du plateau et d’observer les troupeaux de vaches, de chevaux et de cochons qui y vivent en semi-liberté. Cette présence animale importante contribue à l’atmosphère paisible et hors du temps du Coscione.
La flore y est également remarquable, avec de nombreuses espèces endémiques adaptées au climat rude de l’altitude, qui colorent le plateau de mille fleurs au printemps et en début d’été. Le silence, l’immensité et la lumière particulière de ce lieu en font un spot privilégié pour les photographes et les randonneurs en quête de solitude et de contemplation.
Cependant, il convient d’être bien préparé : l’orientation peut être difficile par temps de brouillard (fréquent), et l’équipement de montagne (vêtements chauds et imperméables) est indispensable, même en été. Le Coscione est une randonnée incontournable pour ceux qui veulent explorer l’île autrement, loin des foules et au plus près d’une nature sauvage et préservée.
Pour les randonneurs chevronnés en quête de défi et de panoramas ultimes, l’ascension du Monte Incudine (Alcùdina) représente une randonnée majeure en Corse du Sud. Culminant à 2134 mètres, c’est le plus haut sommet du sud de l’île.
Son ascension offre une expérience alpine complète, avec des paysages variés et une vue finale à 360 degrés absolument époustouflante, embrassant une grande partie de la Corse, de la mer Tyrrhénienne à la mer de Sardaigne.
Plusieurs itinéraires permettent d’atteindre le sommet. L’approche la plus courante se fait depuis le plateau du Coscione, via les bergeries de Bassetta ou le refuge de Matalza. Cette option, bien que longue (compter une journée complète), présente un dénivelé plus progressif.
Une alternative plus directe et plus raide part du col de Bavella, en empruntant une variante du GR20. Cet itinéraire est plus exigeant techniquement et physiquement, mais offre des vues spectaculaires sur les Aiguilles de Bavella tout au long de la montée.
Quelle que soit la voie choisie, l’ascension finale vers le sommet est rocailleuse et demande une bonne attention. La récompense au sommet est à la hauteur des efforts : un panorama immense sur les montagnes corses, les vallées profondes, et les deux mers qui encadrent l’île.
Se tenir sur le toit de la Corse du Sud procure un sentiment d’accomplissement et une connexion intense avec la puissance de la nature environnante. Cette randonnée est réservée aux marcheurs expérimentés, en excellente condition physique et bien équipés. La période idéale s’étend de juin à octobre, en dehors des périodes d’enneigement.
Il est essentiel de consulter la météo avant de partir et d’être préparé à des conditions potentiellement difficiles (vent, froid, brouillard) même en été.
Les piscines naturelles creusées par les rivières constituent l’un des charmes secrets de la Corse du Sud, offrant des oasis de fraîcheur particulièrement appréciées pendant les chaudes journées d’été. La vallée du Cavu, située à une courte distance de Sainte-Lucie de Porto-Vecchio, est sans doute le site le plus accessible et le plus familial pour découvrir ces merveilles aquatiques.
Une piste facile longe la rivière sur plusieurs kilomètres, permettant d’accéder à une succession de vasques aux eaux limpides et émeraude, entrecoupées de petites cascades et de plages de galets.
La randonnée le long du Cavu est une activité de plein air idéale pour les familles. Le sentier est plat ou légèrement vallonné, et l’on peut choisir de s’arrêter dès les premières piscines ou de poursuivre plus en amont pour trouver des coins plus tranquilles.
Les possibilités de baignade sont nombreuses, avec des zones peu profondes parfaites pour les jeunes enfants et des vasques plus profondes pour quelques sauts depuis les rochers (toujours avec prudence et après vérification de la profondeur). La végétation luxuriante des berges, composée d’aulnes, de chênes verts et de maquis, offre une ombre bienvenue.
Il faut savoir que ce site, victime de son succès, peut être très fréquenté en juillet et août. Pour une expérience plus paisible, privilégiez les visites en semaine, tôt le matin ou en fin d’après-midi. Certaines portions plus en amont, accessibles après une marche un peu plus longue, restent souvent plus calmes.
Pensez à emporter des chaussures pouvant aller dans l’eau pour marcher sur les galets et explorer les différentes vasques en toute sécurité. C’est une randonnée rafraîchissante et ludique, parfaite pour initier les enfants aux joies de la nature corse.
La cascade de Piscia di Gallu (littéralement « pisse de coq » en corse) est l’une des plus hautes et des plus impressionnantes chutes d’eau de Corse du Sud. Située dans la forêt de l’Ospédale, elle constitue l’objectif d’une randonnée populaire mais qui demande un certain effort.
Le sentier, d’environ 5 kilomètres aller-retour, démarre près du lac de l’Ospédale et s’enfonce dans une magnifique forêt de pins laricio. La première partie est relativement facile, sur un chemin large et ombragé.
La difficulté se concentre dans la dernière partie de la descente vers la cascade. Le sentier devient plus raide, rocailleux et technique, nécessitant l’usage des mains par endroits et une bonne vigilance, surtout avec des enfants.
Il est impératif de porter de bonnes chaussures de marche. Après environ une heure de descente, on atteint un belvédère offrant une vue spectaculaire sur la cascade qui chute sur plus de 60 mètres le long d’une paroi rocheuse rougeâtre. Le spectacle est particulièrement impressionnant au printemps ou après de fortes pluies, lorsque le débit est important.
Il est possible de continuer à descendre jusqu’au pied de la cascade pour profiter de la fraîcheur des embruns, mais cette dernière portion est encore plus technique et glissante. La remontée, bien que sur le même chemin, demande un effort soutenu en raison de la pente.
Cette randonnée, classée de difficulté moyenne, est une belle aventure pour les familles avec des enfants déjà un peu marcheurs (à partir de 8-10 ans environ). C’est un spot incontournable pour les amoureux de la nature qui apprécient les paysages forestiers et la puissance des éléments aquatiques.
Explorer l’arrière-pays de Sartène, considérée comme « la plus corse des villes corses », offre une immersion unique dans l’identité profonde de la Corse du Sud. Les sentiers de randonnée qui sillonnent les collines granitiques environnantes traversent un maquis particulièrement dense et odorant, et mènent à la découverte de vestiges d’un riche passé agro-pastoral et historique.
C’est une approche plus intime et culturelle de la randonnée, où chaque pierre semble raconter une histoire.
Plusieurs boucles de randonnée partent des environs de Sartène ou des villages alentours comme Granace ou Foza. Ces itinéraires empruntent souvent d’anciens chemins muletiers, bordés de murets de pierre sèche, qui reliaient autrefois les hameaux et les zones de culture.
On y découvre des bergeries en ruine (stazzi), des aires de battage circulaires (aghje) et des terrasses de culture abandonnées (lenze), témoins silencieux d’une économie rurale autrefois florissante et aujourd’hui largement disparue. Marcher sur ces sentiers, c’est effectuer un véritable voyage dans le temps, à la rencontre d’un patrimoine vernaculaire émouvant.
La randonnée dans le maquis sartenais est aussi une expérience sensorielle intense. Les parfums d’immortelle, de ciste, de myrte et de romarin sont omniprésents, particulièrement puissants lors des chaudes journées d’été. Le paysage, bien que semblant parfois austère avec ses chaos granitiques et sa végétation basse, révèle une beauté sauvage et une résilience fascinante.
Ces randonnées, souvent peu fréquentées, offrent une tranquillité absolue et une connexion profonde avec l’âme de la Corse rurale. Elles demandent cependant une bonne orientation (le balisage peut être aléatoire) et une préparation adaptée à la chaleur et au terrain parfois difficile.
L’Alta Rocca, région de moyenne montagne au cœur de la Corse du Sud, n’est pas seulement un paradis pour les randonneurs en quête de paysages alpins ; c’est aussi un haut lieu de la préhistoire corse.
Plusieurs sites archéologiques majeurs, datant du Néolithique et de l’Âge du Bronze, sont accessibles par des sentiers de randonnée, permettant de combiner découverte naturaliste et immersion dans un passé mystérieux et fascinant. Pour les amoureux de la nature et d’histoire, ces itinéraires offrent une double récompense.
Le site de Cucuruzzu et Capula, près de Levie, est sans doute le plus emblématique. Une boucle de randonnée facile d’environ 1h30 permet de découvrir ces deux castellu (habitats fortifiés) de l’Âge du Bronze, remarquablement conservés dans un cadre forestier magnifique (chênes verts et châtaigniers).
Le parcours est aménagé et ponctué de panneaux explicatifs qui aident à comprendre l’organisation de ces villages préhistoriques et la vie de leurs habitants. La visite du musée archéologique de Levie complète idéalement cette découverte.
Plus au sud, près de Sartène, les alignements mégalithiques de Cauria (dolmen de Fontanaccia, alignements de Stantari et Rinaghju) témoignent d’une occupation encore plus ancienne, remontant au Néolithique. Ces sites, accessibles par de courtes marches faciles depuis la route, dégagent une atmosphère particulière avec leurs menhirs sculptés (statues-menhirs) dressés au milieu du maquis.
Bien que moins spectaculaires que les sites bretons, ils n’en sont pas moins émouvants et témoignent de la richesse du patrimoine préhistorique corse. Combiner la visite de ces sites avec des randonnées plus longues dans les environs permet de tisser des liens entre les paysages actuels et l’histoire millénaire de l’occupation humaine de l’île. C’est une manière originale et enrichissante d’explorer la Corse du Sud autrement.
Une randonnée réussie en Corse du Sud, même sur un itinéraire facile, commence par une bonne préparation et un équipement adapté. La base est une paire de chaussures de randonnée confortables et offrant une bonne adhérence. Oubliez les sandales ou les chaussures de ville, le terrain corse est souvent rocailleux. Un sac à dos léger mais suffisamment grand pour contenir l’essentiel est également indispensable.
L’eau est importante : prévoyez au minimum 1,5 à 2 litres par personne pour une journée de marche en été, voire plus pour les parcours longs ou difficiles. Les sources sont rares et souvent à sec pendant la saison chaude. Emportez également de quoi vous protéger du soleil : chapeau ou casquette, lunettes de soleil, crème solaire à indice élevé. Même par temps couvert, les UV peuvent être intenses.
N’oubliez pas une petite trousse de premiers secours (pansements, désinfectant, bande, anti-douleur), une carte détaillée de l’itinéraire (ne vous fiez pas uniquement à votre téléphone, dont la batterie ou le réseau peuvent faire défaut) et un téléphone chargé.
Des en-cas énergétiques (fruits secs, barres de céréales) sont utiles pour maintenir votre niveau d’énergie. Enfin, un vêtement chaud (polaire) et un coupe-vent imperméable sont recommandés, même en été, surtout pour les randonnées en montagne où la météo peut changer rapidement.
Randonner en Corse du Sud implique de respecter certaines règles de sécurité et de préserver l’environnement exceptionnel que vous traversez. Consultez toujours la météo avant de partir et renoncez en cas de prévisions d’orages ou de vents violents.
En été, partez tôt le matin pour éviter les heures les plus chaudes et le risque accru d’incendie. Renseignez-vous sur les éventuelles interdictions d’accès aux massifs forestiers en période de sécheresse.
Restez impérativement sur les sentiers balisés. S’écarter des chemins augmente le risque de se perdre, d’endommager la végétation fragile et de déranger la faune. Rapportez tous vos déchets sans exception, y compris les déchets organiques (peaux de fruits, etc.) qui mettent longtemps à se dégrader. Ne cueillez pas les fleurs, beaucoup sont rares ou protégées. N’allumez jamais de feu.
Soyez discret pour ne pas effrayer les animaux sauvages et observez-les à distance. Refermez les barrières après votre passage si vous traversez des zones de pâturage. Ne vous baignez pas dans les retenues d’eau potable.
En adoptant ces comportements responsables, vous contribuez à préserver la beauté et la richesse naturelle de ces spots incontournables pour les générations futures. Informez toujours quelqu’un de votre itinéraire et de votre heure de retour prévue.
C’est subjectif, mais la traversée des Aiguilles de Bavella (par la variante alpine du GR20 pour les experts) ou la découverte du plateau du Coscione offrent des paysages et des écosystèmes uniques particulièrement marquants. Pour le littoral, le sentier de Campomoro à Tizzano ou les vues depuis les falaises de Bonifacio sont exceptionnels.
L’observation de la faune demande de la patience et de la discrétion. Le mouflon est visible en montagne (Bavella, Incudine), surtout tôt le matin. Les oiseaux (dont la sittelle corse en forêt de pins) sont plus faciles à observer. Les tortues d’Hermann peuvent être croisées sur les sentiers ensoleillés. Les dauphins sont observables depuis certains sentiers côtiers ou lors d’excursions en mer. La clé est de marcher silencieusement et d’être attentif.
Oui, plusieurs sentiers botaniques aménagés existent, comme celui de la forêt de Pinia sur la côte Est ou des parcours thématiques proposés par des accompagnateurs en montagne spécialisés dans la flore corse. Le printemps (avril-juin) est la période idéale pour admirer la richesse des floraisons du maquis et des pelouses d’altitude.
Ne buvez jamais l’eau des rivières ou des sources sans traitement (filtre ou pastilles désinfectantes), même si elle paraît claire. Le risque de contamination par les troupeaux est réel. Emportez toujours une réserve d’eau suffisante (minimum 1,5L/personne/jour, plus en été). Identifiez les points d’eau fiables (fontaines de village) avant de partir pour les longues randonnées.
Pour les sentiers bien balisés et de difficulté modérée, un guide n’est pas indispensable si vous êtes un randonneur expérimenté avec une bonne carte et/ou un GPS. Cependant, pour les itinéraires hors sentier, les parcours techniques (variante alpine GR20, certains accès aux cascades) ou pour une découverte approfondie de la faune, de la flore et du patrimoine, l’accompagnement par un professionnel local (Accompagnateur en Montagne) est fortement recommandé et enrichit considérablement l’expérience.
Les règles de base sont : ne laisser aucune trace (emporter tous ses déchets), rester sur les sentiers balisés, ne pas cueillir de plantes ni déranger les animaux, ne pas faire de feu, utiliser les toilettes sèches quand disponibles ou s’éloigner des points d’eau et sentiers pour ses besoins naturels (en enterrant les déjections et papiers). Privilégier les gourdes réutilisables aux bouteilles en plastique. Choisir des hébergements et prestataires engagés dans une démarche écologique.
