La Corse du Sud est une terre d’exception, un sanctuaire préservé où la nature déploie ses plus beaux atours. Pour les amoureux de la nature, ce territoire est une promesse d’émerveillement constant, une invitation à l’exploration et à la contemplation.
Loin de se limiter à ses plages de renommée mondiale, la région recèle une multitude de spots incontournables où la faune, la flore et les paysages grandioses se révèlent dans toute leur splendeur.
Des falaises vertigineuses plongeant dans une mer turquoise aux sommets granitiques veillant sur des forêts ancestrales, en passant par les rivières cristallines serpentant dans le maquis parfumé, la Corse du Sud offre une diversité écologique rare. Ce guide vous emmène à la découverte des lieux emblématiques et secrets qui feront le bonheur des passionnés de nature.
La Réserve Naturelle des Bouches de Bonifacio constitue sans aucun doute l’un des joyaux naturels majeurs de la Corse du Sud. S’étendant sur 80 000 hectares, c’est la plus grande réserve marine de France métropolitaine, un véritable sanctuaire pour la biodiversité méditerranéenne.
Les amoureux de la nature y trouvent un terrain d’exploration exceptionnel, depuis la mer comme tout au long des sentiers côtiers. Les falaises calcaires de Bonifacio, sculptées par les vents et les embruns, offrent des points de vue spectaculaires et abritent une flore spécifique adaptée à ces conditions extrêmes.
Au cœur de cette réserve, l’archipel des îles Lavezzi représente un écosystème unique. Ces îles granitiques aux formes arrondies, polies par l’érosion, créent un paysage presque lunaire, entouré d’eaux d’une limpidité extraordinaire. Accessibles uniquement par bateau depuis Bonifacio, les Lavezzi sont un paradis pour l’observation des fonds marins en snorkeling ou en plongée.
On y rencontre fréquemment des mérous curieux, des bancs de sars et une multitude d’autres espèces, évoluant au milieu des herbiers de posidonie, essentiels à l’équilibre écologique de la Méditerranée. Les sentiers balisés sur l’île principale permettent également de découvrir une flore spécifique et des colonies d’oiseaux marins comme le puffin cendré.
Il est important de rappeler que ces sites sont strictement protégés. La navigation, la plongée et la randonnée y sont réglementées pour préserver leur intégrité. D’après les dernières directives du Parc Marin International des Bouches de Bonifacio pour la saison 2024-2025, les zones de mouillage sont limitées et la vitesse de navigation contrôlée.
Respecter ces règles est essentiel pour que ces spots incontournables conservent leur magie et leur richesse biologique pour les générations futures. La visite de ces lieux, empreinte de respect, offre une leçon d’humilité face à la puissance et à la beauté de la nature préservée.
Si la Corse du Sud est célèbre pour ses plages iconiques comme Palombaggia ou Santa Giulia, elle recèle également de nombreuses plages sauvages et criques secrètes qui raviront les amoureux de la nature en quête de tranquillité. Ces lieux préservés, souvent accessibles au terme d’une marche à travers le maquis ou par la mer, offrent une expérience plus authentique et intime du littoral corse.
Elles se caractérisent par une absence quasi-totale d’aménagements touristiques, laissant place à la beauté brute du paysage.
La plage de Roccapina, dominée par son célèbre rocher en forme de lion et sa tour génoise, en est un parfait exemple. Accessible par une piste ou par le sentier littoral, elle offre un cadre grandiose avec son sable fin et ses eaux translucides.
De même, la plage de Campomoro, plus au nord dans le golfe du Valinco, séduit par son authenticité et son vaste étendue de sable bordée par un maquis préservé. Ces plages, connues, conservent un caractère sauvage appréciable, particulièrement en dehors des pics de fréquentation estivale.
Pour une immersion encore plus profonde, il faut s’aventurer sur les sentiers moins fréquentés ou explorer la côte en paddle ou en kayak . Des criques comme Cala di Conca, accessible après une belle randonnée depuis Tizzano, ou Capo di Feno, près de Bonifacio mais orientée à l’ouest, offrent des havres de paix où la nature est reine.
Le fait est que la découverte de ces plages demande souvent un petit effort, mais la récompense est à la hauteur : la sensation d’être seul au monde face à une mer d’une pureté incroyable. N’oubliez pas d’emporter tout le nécessaire (eau, nourriture, protection solaire) et, surtout, de ne laisser aucune trace de votre passage.
Explorer les côtes rocheuses de la Corse du Sud en kayak de mer ou en Stand-Up Paddle (SUP) est une aventure privilégiée pour les amoureux de la nature. Ces embarcations silencieuses et écologiques permettent une approche intime du littoral, révélant des détails inaccessibles depuis la terre ou les plus gros bateaux.
Elles offrent la possibilité de se faufiler dans des passages étroits, de pénétrer dans des grottes marines peu profondes et d’observer la faune littorale sans la déranger.
Le littoral entre Bonifacio et Porto-Vecchio est particulièrement propice à ce type d’exploration. Les falaises calcaires percées de grottes, les petites criques encaissées et les îlots rocheux comme les Cerbicales offrent un terrain de jeu exceptionnel.
Pagayer le long des falaises de Bonifacio procure une perspective unique sur cette citadelle perchée et permet de découvrir des cavités marines comme la célèbre grotte du Sdragonato (accessible selon les conditions de mer). La transparence de l’eau permet d’admirer les fonds marins tout en naviguant.
Plus à l’ouest, la côte autour de Campomoro et Tizzano présente un caractère plus sauvage, avec de grandes étendues de maquis plongeant dans la mer et des formations granitiques sculptées par l’érosion. C’est un secteur idéal pour des randonnées en kayak de plusieurs heures, voire d’une journée, avec de nombreuses possibilités d’accoster sur des plages isolées pour une pause pique-nique ou baignade.
Il est intéressant de noter que cette navigation au ras de l’eau augmente les chances d’observer des oiseaux marins (cormorans huppés, goélands) et parfois même des dauphins jouant au large. Cette proximité avec les éléments et la faune fait du kayak et du paddle des outils d’exploration parfaits pour les naturalistes.
Le massif de Bavella est sans conteste l’un des spots incontournables en Corse du Sud pour les amoureux de la nature et de la montagne. Ces spectaculaires aiguilles de granit rose, qui se dressent fièrement au-dessus de vastes forêts de pins laricio, créent un paysage alpin unique en Méditerranée.
La randonnée est le meilleur moyen d’explorer ce site grandiose, avec des itinéraires adaptés à tous les niveaux. Le célèbre « Trou de la Bombe » (U Cumpuleddu), arche naturelle offrant une fenêtre sur le paysage, est accessible par une balade familiale facile d’environ 1h30 aller-retour depuis le col de Bavella.
Pour les marcheurs plus expérimentés, les variantes alpines du GR20 qui traversent le massif offrent des défis techniques et des panoramas à couper le souffle. L’ascension vers le refuge de Paliri ou la traversée vers le plateau du Coscione sont des randonnées exigeantes mais inoubliables.
Ces sentiers serpentent à travers des éboulis, longent des parois vertigineuses et offrent des vues imprenables sur les golfes de Porto-Vecchio et du Valinco. La flore y est également remarquable, avec des espèces endémiques adaptées à l’altitude et aux sols granitiques.
Au-delà de la randonnée, Bavella est aussi un haut lieu pour l’escalade, avec des centaines de voies tracées sur ses parois réputées pour l’adhérence exceptionnelle de leur rocher. Même sans pratiquer ces activités verticales, la simple contemplation de ces « Dolomites corses » depuis le col ou les nombreux belvédères aménagés le long de la route constitue une expérience mémorable.
Sachez que l’atmosphère du lieu change radicalement selon l’heure et la météo, passant de paysages lumineux et accueillants à des ambiances plus austères et mystérieuses lorsque les nuages s’accrochent aux sommets.
La forêt de l’Ospédale, située sur les hauteurs dominant le golfe de Porto-Vecchio, offre une parenthèse de fraîcheur et de tranquillité bienvenue. Particulièrement appréciée des amoureux de la nature pendant les chaudes journées d’été.
Cette vaste forêt domaniale est principalement composée de majestueux pins laricio, espèce endémique de Corse reconnaissable à son port élancé et à son écorce gris argenté. Se promener sous le couvert de ces géants centenaires, dans une atmosphère silencieuse seulement troublée par le chant des oiseaux, est une expérience intéressante.
Le lac de l’Ospédale, barrage artificiel harmonieusement intégré dans le paysage, constitue le cœur de ce massif forestier. Ses rives offrent des points de vue magnifiques et des aires de pique-nique ombragées. Une balade facile d’environ une heure permet de faire le tour partiel du lac, traversant des zones boisées et longeant les berges.
C’est une promenade idéale en famille, accessible à tous et offrant de belles opportunités d’observation de la nature. On peut y apercevoir des vaches et cochons sauvages qui viennent s’abreuver, ajoutant une touche pittoresque au paysage.
La forêt de l’Ospédale est également le point de départ de plusieurs randonnées plus ambitieuses, notamment celle menant à la cascade de Piscia di Gallu. Ce sentier, relativement court (environ 2h aller-retour), présente un dénivelé significatif et un final plus technique pour atteindre le pied de cette impressionnante chute d’eau de plus de 60 mètres.
La récompense est à la hauteur de l’effort : un spectacle naturel grandiose au cœur d’une nature préservée. Que ce soit pour une simple balade autour du lac ou une randonnée plus engagée, la forêt de l’Ospédale représente un spot incontournable pour les amoureux de nature forestière et de paysages mêlant eau et montagne.
Pour une immersion totale dans une nature sauvage et préservée, le plateau du Coscione (U Cuscionu) est une destination de choix pour les amoureux de la nature avertis. Situé au cœur du Parc Naturel Régional de Corse, entre 1500 et 1800 mètres d’altitude, ce vaste plateau d’altitude présente un écosystème unique caractérisé par ses pozzines.
Ces pelouses épaisses et spongieuses, parsemées de trous d’eau, créent un paysage étonnant rappelant parfois l’Irlande ou l’Islande, contrastant fortement avec le maquis méditerranéen des altitudes inférieures.
La randonnée sur le Coscione est une expérience particulière. Les sentiers, parfois peu marqués, traversent de vastes étendues herbeuses où paissent en liberté des troupeaux de vaches, de chevaux et de cochons semi-sauvages. Cette présence animale importante contribue à l’atmosphère unique du lieu.
La flore y est également spécifique, adaptée aux conditions climatiques rigoureuses de l’altitude, avec de nombreuses espèces endémiques qui fleurissent au printemps et en début d’été. Le silence et le sentiment d’immensité qui se dégagent de ce plateau sont particulièrement appréciés des randonneurs en quête de solitude et de tranquillité.
L’accès au Coscione se fait généralement par des pistes depuis les villages de Zicavo ou Quenza. Il est recommandé d’utiliser un véhicule 4×4 ou de prévoir une longue marche d’approche. Plusieurs itinéraires de randonnée permettent ensuite d’explorer le plateau, comme la boucle passant par les bergeries de Bassetta ou la montée vers le Monte Incudine (accessible depuis le plateau).
Il convient de noter que ce site est soumis à des conditions météorologiques parfois extrêmes, même en été, avec des risques de brouillard soudain ou d’orages violents. Une bonne préparation et un équipement adapté sont donc indispensables pour explorer en toute sécurité ce spot incontournable mais exigeant de la montagne corse.
Les rivières de Corse du Sud offrent des alternatives rafraîchissantes et spectaculaires aux plages du littoral, particulièrement appréciées des amoureux de la nature pendant les chaudes journées estivales. Parmi les plus accessibles et renommées figurent les piscines naturelles du Cavu, situées à proximité de Sainte-Lucie de Porto-Vecchio.
Ce cours d’eau a creusé dans le granite une succession de vasques aux eaux émeraude et limpides, reliées par de petites cascades et toboggans naturels. Le site est facilement accessible et propose plusieurs zones de baignade adaptées à tous les âges, des larges piscines peu profondes aux vasques plus profondes permettant quelques sauts (toujours après vérification attentive de la profondeur).
La vallée de la Solenzara, porte d’entrée du massif de Bavella depuis la côte orientale, est également célèbre pour ses magnifiques piscines naturelles. Le long de la route qui monte vers le col de Bavella, plusieurs accès permettent de rejoindre la rivière et de découvrir des sites de baignade exceptionnels dans un cadre grandiose.
Les vasques de la Purcaraccia ou celles situées près du pont de Fiumicelli sont particulièrement réputées pour la beauté de leurs eaux et des roches polies qui les entourent. L’eau y est souvent vivifiante, même en plein été, offrant un contraste saisissant avec la chaleur ambiante.
Ces sites de baignade en rivière sont devenus très populaires et peuvent être fréquentés en haute saison. Pour profiter d’une expérience plus tranquille, privilégiez les visites tôt le matin ou en fin d’après-midi. Il est également possible, en s’éloignant un peu des accès principaux par de courtes marches le long de la rivière, de trouver des vasques plus isolées.
Rappelons l’importance de préserver ces milieux fragiles en ne laissant aucune trace de son passage et en respectant la quiétude des lieux. Pour les amoureux de la nature, ces spots incontournables offrent bien plus qu’une simple baignade : une connexion profonde avec l’élément aquatique dans un écrin minéral et végétal exceptionnel.
Au-delà des piscines naturelles facilement accessibles, la Corse du Sud recèle de nombreuses gorges plus secrètes qui se prêtent merveilleusement bien à la randonnée aquatique. Cette activité, moins technique et engagée que le canyoning sportif, consiste à remonter ou descendre le lit d’une rivière en alternant marche dans l’eau, nage dans les vasques et franchissement de petits obstacles naturels (rochers, petits rapides).
C’est une manière ludique et immersive de découvrir des portions de rivière sauvages et préservées, souvent inaccessibles par les sentiers traditionnels.
Des cours d’eau comme le Taravo, le Rizzanese ou certains affluents moins connus de la Solenzara offrent de magnifiques parcours de randonnée aquatique. L’équipement requis est minimal : de bonnes chaussures allant dans l’eau (type chaussures de trail ou baskets usagées), un maillot de bain et éventuellement un shorty léger pour les plus frileux.
L’exploration se fait généralement en remontant le courant, ce qui permet de choisir ses passages et de faire demi-tour facilement lorsque l’on atteint ses limites ou que le temps imparti est écoulé.
Cette activité de plein air est particulièrement adaptée aux familles avec des adolescents ou aux groupes d’amis cherchant une aventure rafraîchissante et originale. Elle permet d’observer de près la faune aquatique (truites, anguilles, larves d’insectes) et la flore des berges dans un environnement préservé.
Le fait est que progresser dans l’eau, sentir le courant, franchir les obstacles naturels procure un sentiment de liberté et d’aventure très gratifiant. Bien que moins risquée que le canyoning, la randonnée aquatique demande néanmoins de la prudence : attention aux rochers glissants, vérification de la profondeur avant de sauter, et vigilance par rapport à la météo (risque de crues rapides en cas d’orage en amont).
Pour une première expérience, faire appel à un guide local peut être judicieux pour découvrir les plus beaux parcours en toute sécurité.
L’arrière-pays sartenais, cœur historique et culturel de la Corse du Sud, offre aux amoureux de la nature des randonnées immersives au cœur du maquis corse. Cette formation végétale dense et parfumée, emblématique de l’île, recouvre les collines granitiques de la région, créant des paysages à la beauté sauvage et austère.
Randonner sur les sentiers qui sillonnent cet arrière-pays, c’est s’offrir une expérience sensorielle unique. Là où les senteurs d’immortelle, de myrte, de ciste et de romarin se mêlent à la chaleur du soleil et au chant des cigales.
Plusieurs itinéraires permettent d’explorer cette région authentique. La boucle autour de Sartène, « la plus corse des villes corses », offre une belle introduction aux paysages sartenais, combinant découverte du patrimoine bâti et immersion dans le maquis environnant.
Des parcours plus longs, comme ceux reliant les villages de Granace, Foza ou Santa-Lucia-di-Tallano, empruntent d’anciens chemins muletiers et traversent des zones où la nature a largement repris ses droits. Ces randonnées permettent d’apprécier la résilience de la végétation méditerranéenne et de découvrir des vestiges du passé agro-pastoral (bergeries abandonnées, terrasses de culture envahies par le maquis).
Randonner dans le maquis demande quelques précautions. En été, la chaleur peut être intense et l’ombre rare. Il est impératif de partir tôt le matin, d’emporter beaucoup d’eau et de se protéger efficacement du soleil. Les sentiers, parfois peu entretenus, peuvent être envahis par la végétation épineuse, nécessitant le port de pantalons longs même par temps chaud.
Cependant, ces petits désagréments sont largement compensés par la beauté sauvage des paysages et l’atmosphère unique qui se dégage de ces lieux chargés d’histoire et de traditions. C’est une Corse plus secrète et intime qui se révèle aux marcheurs qui osent s’aventurer hors des sentiers côtiers.
Le maquis corse est bien plus qu’un simple paysage ; c’est un écosystème d’une richesse botanique exceptionnelle, particulièrement fascinant pour les amoureux de la nature. Randonner en Corse du Sud, c’est avoir l’opportunité d’observer et de sentir une flore endémique remarquable, adaptée aux conditions sèches et ensoleillées de l’île.
Au printemps, le maquis explose de couleurs et de parfums : les cistes blancs ou roses, la lavande maritime, le genêt épineux jaune vif, le romarin bleu pâle, etc. C’est une période idéale pour les botanistes amateurs.
Même en été, lorsque la végétation semble plus sèche, le maquis exhale des senteurs puissantes et caractéristiques. L’immortelle de Corse (Helichrysum italicum), avec ses petites fleurs jaunes qui ne fanent jamais et son parfum épicé si reconnaissable, est omniprésente. Le myrte, dont les baies sont utilisées pour fabriquer la célèbre liqueur, dégage une odeur fraîche et résineuse.
Le lentisque pistachier et l’arbousier (dont les fruits comestibles mûrissent en automne) complètent ce tableau olfactif unique. Se promener dans le maquis devient ainsi une véritable expérience de « randonnée sensorielle », où l’odorat joue un rôle aussi important que la vue.
Pour approfondir cette découverte botanique, plusieurs options s’offrent aux visiteurs. Certains jardins botaniques, comme celui du Parc de Saleccia en Balagne (accessible depuis la Haute-Corse mais pertinent pour l’ensemble de l’île), présentent de manière didactique les principales espèces du maquis et de la flore corse.
Des randonnées guidées thématiques, axées sur la reconnaissance des plantes et leurs usages traditionnels (médicinaux, culinaires), sont également proposées par des accompagnateurs en montagne spécialisés. Ces sorties permettent non seulement d’apprendre à identifier les espèces, mais aussi de comprendre les liens étroits qui unissent la culture corse à son environnement végétal.
Observer la faune terrestre en Corse du Sud demande patience et discrétion, mais les rencontres peuvent être particulièrement gratifiantes pour les amoureux de la nature. L’animal emblématique reste le mouflon corse, dont les populations se concentrent principalement dans les massifs montagneux de Bavella et de l’Incudine.
Même si farouche, il n’est pas rare de l’apercevoir tôt le matin ou en fin de journée, broutant sur les pentes rocheuses ou se déplaçant en petits groupes. Utiliser des jumelles et choisir un poste d’observation discret augmente considérablement les chances de succès.
Le sanglier corse (U Cignale), plus petit et souvent plus foncé que son cousin continental, est relativement commun dans le maquis et les forêts, mais ses mœurs principalement nocturnes rendent son observation diurne plus aléatoire. On repère plus facilement ses traces (boutis, empreintes) le long des sentiers.
La sittelle corse, unique oiseau endémique de France et présente uniquement sur l’île, se rencontre dans les forêts de pins laricio en altitude. Son chant caractéristique et sa manière de descendre le long des troncs la tête en bas la rendent reconnaissable pour les ornithologues attentifs.
Les reptiles sont également bien représentés, avec notamment le lézard tyrrhénien aux couleurs vives et la discrète tortue d’Hermann, espèce protégée que l’on peut parfois croiser traversant lentement un sentier ensoleillé. Il est essentiel de ne jamais déranger ces animaux et de les observer à distance, en particulier la tortue d’Hermann, très sensible aux manipulations.
Rappelons que le respect de la tranquillité de la faune est la règle d’or pour tout observateur naturaliste. Les meilleures périodes pour l’observation sont souvent le printemps (période de reproduction) et l’automne, lorsque la pression touristique diminue et que les animaux sont moins farouches.
Le littoral de la Corse du Sud offre également de belles opportunités d’observation de la vie marine. Les dauphins sont fréquemment aperçus au large, particulièrement dans la zone du sanctuaire Pelagos pour les mammifères marins en Méditerranée, qui couvre une grande partie des eaux corses.
Plusieurs espèces y sont présentes, notamment le dauphin bleu et blanc et le grand dauphin. Les excursions en bateau dédiées à l’observation des cétacés (whale watching), partant notamment de Porto-Vecchio ou Bonifacio, permettent d’approcher ces animaux dans le respect des règles d’observation pour ne pas les perturber. Les rencontres restent aléatoires mais toujours magiques.
Même sans s’éloigner du bord, l’observation des poissons côtiers est accessible à tous, notamment en snorkeling. Les zones rocheuses abritent une grande diversité d’espèces colorées : girelles paon aux couleurs vives, crénilabres variés, sars reconnaissables à leurs rayures, et parfois de petits mérous juvéniles dans les zones protégées.
Les herbiers de posidonie, semblent moins spectaculaires au premier abord, constituent des nurseries essentielles pour de nombreuses espèces et abritent une faune spécifique comme les saupes ou les étoiles de mer.
Figurez-vous que même depuis les quais des ports ou les pointes rocheuses, on peut souvent observer des bancs de mulets ou des oblades chassant près de la surface. Pour les passionnés, l’utilisation d’un guide d’identification des poissons de Méditerranée peut enrichir considérablement l’expérience.
Il est important de rappeler que la pêche sous-marine est strictement réglementée, et que la capture de certaines espèces comme le mérou est totalement interdite. L’observation respectueuse reste la meilleure manière d’apprécier cette richesse marine exceptionnelle.
Le printemps (avril-juin) est idéal pour la flore (maquis en fleurs, orchidées sauvages) et l’observation des oiseaux nicheurs. L’automne (septembre-octobre) offre de belles couleurs, des températures agréables pour la randonnée et une mer encore chaude pour le snorkeling.
L’été est parfait pour la vie marine, mais la chaleur peut limiter les activités terrestres et la faune est plus discrète. L’hiver permet d’observer les oiseaux migrateurs et offre une grande tranquillité, mais l’accès à la haute montagne est limité.
Ce n’est pas toujours obligatoire, mais fortement recommandé pour certains sites ou activités. Pour les randonnées engagées en montagne, l’escalade, le canyoning ou la plongée sur des sites spécifiques, un guide professionnel apporte sécurité et connaissance du terrain.
Pour l’observation de la faune ou la découverte botanique, un guide naturaliste enrichit considérablement l’expérience. Pour les sites bien balisés et accessibles (plages, sentiers côtiers faciles), l’exploration autonome est tout à fait possible avec une bonne préparation.
La règle d’or est la discrétion. Utilisez des jumelles pour observer à distance. Restez sur les sentiers pour ne pas piétiner les habitats. Ne nourrissez jamais les animaux sauvages. Évitez les bruits forts et les mouvements brusques.
En mer, respectez les distances d’approche recommandées pour les cétacés et ne poursuivez jamais les animaux. En plongée ou en snorkeling, ne touchez rien et ne prélevez rien. Soyez particulièrement vigilant pendant les périodes de reproduction.
L’équipement dépend de l’activité. Pour la randonnée : bonnes chaussures, eau, protection solaire, carte/GPS. Pour le snorkeling : masque, tuba, palmes (optionnel). Pour l’observation : jumelles, guide d’identification (oiseaux, fleurs, poissons).
Pour les activités encadrées (canyoning, plongée, etc.), l’équipement spécifique est généralement fourni. Un appareil photo (éventuellement étanche) est toujours une bonne idée pour immortaliser vos découvertes.
Oui, plusieurs applications peuvent enrichir votre exploration. Pour la randonnée : Visorando, Komoot ou Iphigénie (cartes IGN). Pour l’identification de la flore : PlantNet. Pour les oiseaux : BirdNet (identification par le chant) ou Merlin Bird ID. Pour les fonds marins : Fishipédia. Pensez à télécharger les cartes ou bases de données hors ligne, car la couverture réseau peut être limitée dans certaines zones naturelles.
En adoptant des gestes simples : ne laissez aucune trace de votre passage (ramenez tous vos déchets). Restez sur les sentiers balisés. Ne cueillez pas de fleurs et ne prélevez rien (coquillages, roches, etc.). Respectez la réglementation des espaces protégés (réserves naturelles, Parc Marin, etc.). Évitez de faire du feu. Privilégiez les prestataires engagés dans une démarche environnementale.
Soutenez les associations locales de protection de la nature. Votre comportement responsable est essentiel pour préserver la beauté de ces spots incontournables.